Patraque [Jake]

J’étais rentré depuis une heure à peut près de chez Sam où j'avais laissé Jake snas rien lui dire, je voulais plus le voir, ni lui parler. Rachel était sortie faire des courses, et moi, je roupillais dans mon lit. Depuis que j’étais sortit du coma, je dormais encore plus qu’avant, quant je galopais la moitié de la nuit, comme si me régénérer m’avait pompé les forces que j’avais. Je m’essoufflais plus vite, mais en même temps Carlisle m’avait dit que plusieurs de mes organes avaient explosés et qu’ils s’étaient régénéré tous seuls, mais que j’allais garder quelques séquelles. Je me levais pour me passer un peu d’eau sur le visage.

-Bouh t’as pas bonne mine mon p’tit père.

Je passais un peu d’eau sur mon visage, après tout, c’était pour ça que je m’étais levé. J’avais de grandes cernes bleus sous les yeux. C’était le fait d’avoir conduit ça… déjà qu’avant, je n’aimais pas ça, mais depuis l’accident, ça me fatiguait plus que de marcher parce que ça me demandait une concentration assez importante. Je serrais mes doigts sur la faïence du lavabo le temps qu’un de mes vertiges passe, puis je m’allongeais à nouveau en me plaçant sous la couette. Je m’endormis comme un bébé à nouveau. La porte de la maison était toujours ouverte, et comme Rachel devait revenir avec des paquets, je voulais l’entendre arriver pour l’aider à porter les paquets, mais fallait que j’ais un peu meilleur mine, sinon, elle s’inquiéterait et elle me poserait des questions au quel je n’avais pas envie de répondre.

Je n’entendis pas Jake entrer, mais quant il entra dans ma chambre, je sursautais en ouvrant un peu les yeux. Rachel était déjà là ? pourtant, en entendant la voix de Jake, je refermais les yeux, c’était pas le moment là, je me sentais plus fatigué que jamais. Qu’es ce qui m’arrivait ? mais rien de grave, je sortais du coma, et je me sentais encore vulnérable. Je devais commencer à être dépressif parce que la moindre contrariété me faisait me sentir mal et me donnait envie de partir loin, la seule chose qui me retenait ici, c’était Rachel. Je me pelotonnais dans mon lit en espérant qu’il me laisserait tranquille en comprenant que si je ne bougeais pas, c’est que je n’étais pas en forme. Mais non, il arracha ma couette et me demandait de me lever. Je n’avais enfilé que le bas de mon pyjama et quant je me mis debout, on voyait bien encore la cicatrice sur mon ventre, je me mis sur le dos avant de m’assoir sur le lit. J’avais de belles cernes bleu sous les yeux et le regard à moitié fermé.

-Alors quoi… tu veux me tuer maintenant ? dépêche toi avant que la nature s’en charge toute seule.

Je me levais comme il me l’avait demandé ayant du mal à me mettre droit, c’était trop dur. Je restais jamais longtemps avec ceux de la meute, et quant je me transformais en loup, je pensais à tout sauf à ça, mais là, en venant chez moi à l’improviste, il voyait l’envers du décors. Avec les autres, j’étais toujours au mieux de ma forme, mais quant je rentrais, j’étais épuisé et je passais plus de temps à dormir qu’à autre chose. J’avais beaucoup de mal à me remettre et j’étais allé voir Carlisle plusieurs fois sans personne malgré mon aversion pour lui parce que je m’inquiétais de pas me remettre mieux que ça. Il m’avait dit que même pour un humain, il fallait plusieurs années, donc pour quelqu’un comme moi, il faudrait compter plusieurs mois. Je ne voulais pas que les autres le sache de peur qu’ils me jettent si je n’étais plus utile à grand-chose.

-je suis debout Jake, voila, tu veux quoi ? Je pensais avoir été clair avec Emily, je veux plus te voir, tu me fatigue et me prendre la tête avec toi, ça m’épuise. Sam trouvera un moyen pour qu’on ne travaille plus ensemble, je lui fais confiance.

J’avais beaucoup de mal à rester debout et j’espérais qu’il allait vite partir pour répandre la bonne nouvelle. Nous ne nous étions jamais entendus, il me tirait dans les pattes avec Rachel depuis le début. C’est pas parce qu’il s’était occupé de moi pendant mon coma que les choses allaient s’arranger, après tout, c’était à cause de lui que j’y étais.

Non je faisais pas exprès, le docteur avait dit que j’avais besoin de repos et que je devais pas négliger mon sommeil. Si Monsieur Jacob prenait tout pour lui, il fallait qu’il arrête d’être si nombriliste. Je le regardais rire d’un œil sombre… il voulait quoi un affrontement ? il pouvait pas aller chercher quelqu’un qui puisse lui rendre les coups ? Non, il venait me voir à moi, sachant très bien qu’il aurait une victoire facile.

-On sais jamais avec toi, t’as parfois des idées tordues. Me voir affaiblie aurait pu te faire plaisir avant de mettre fin à mon supplice.

J’aurais du ne pas me réveiller de ce coma, je me sentais faible et inutile, dès que je faisais la moindre petite chose, j’étais essoufflé, dés que j’avais une contrariété, je m’énervais tout seul ce qui m’amputais mes forces. J’avais pas de mauvaises idées les concernant, c’est juste que j’étais conscient que pour me laisser me reposer, ils me maintiendraient à l’écart pour que je ne sois pas tenté de les suivre, que je ne m’inquiète de rien, mais pour moi, ça se traduisait par un « Allé hop, au placard le débris. » Dans son regard, je ne voyais pas l’inquiétude, juste la colère. Je me maintenais debout difficilement et je tanguais au bord de mon lit en espérant que si je tombe, je le fasse du côté du matelas. Et voila, je me faisais insulter. En même temps, j’avais le droit de vouloir préserver ma santé. A chaque fois que je me prenais la tête avec Jacob, j’étais dans un état en rentrant, ressemblant plus à un mort vivant qu’à un homme. Le ton de Jake ne me plaisait pas du tout, ce n’est pas moi qui allait causer la perte de la meute, mais lui si il n’en faisait qu’à sa tête. Je ne voyais pas vraiment ce que ça pouvait créer comme ennuis qu’on trouve un moyen que je ne travail jamais avec lui. Si il lui arrivait quelque chose et que j’étais pas trop loin, j’irais lui porter secours, mais pour les patrouilles, les truc comme ça, non, STOP, je voulais plus.

-J’ai jamais prétendu que c’était intelligent… d’ailleurs, ça m’étonne que tu pense que je sois capable de sortir des trucs intelligents.

Je me mis à haleter, cherchant mes mots et courbant un peu le dos pour poser mes mains sur mes genoux, comme quant on vient de courir un 100 mètre et qu’on reprend son souffle.

-A ce rythme là ? ça veut dire quoi ça ? J’ais jamais rien demandé à la meute, mais vas-y, tu as qu’à insinuer que je fais caprices sur caprices.

Comme si j’étais un gamin au rayon jouet, non mais, il ne fallait pas pousser le bouchon non plus. Il finit par calculer que je galérais à rester debout et me fit assoir sur le lit tandis que d’un mouvement de bras circulaire, je le faisais me lâcher. Je n’avais pas besoin de son aide, tout ce que je voulais, c’était qu’il débarrasse de plancher.

-Ne me touche pas Jake ! Je suis pas encore infirme ! Dégage !

J’avais grognée ce dernier mot plus qu’autre chose.

Oui, je devenais parano, et encore plus quant on oubliait de me dire des trucs comme le fait que Leah avait accouché. Mon cerveau était au ralentit en ce moment après tout, ça ne faisait qu’une semaine que j’étais sortie du coma, il fallait pas trop m’en demander. La place de second ne m’intéressait plus depuis un moment. En plus, j’étais pas en état de prendre quoique ce soit sur mes épaules. Il trouvait que je faisais des caprices ? non mais dans quel monde on vivait. Je m’allongeais sur mon lit en travers. Il comptait me frapper, mais très bien, qu’il y aille, après tout, il n’était plus à ça près. Il allait un peu loin, jamais je ne m’étais sentis supérieur en quoique ce soit, je lui demandais de partir et de me laisser tranquille, je ne voyais pas pourquoi il pensait que j’étais supérieur. Quant il dit que je ne méritais pas Rachel, je relevais la tête avec un air plus triste qu’en colère.

-Tu crois que ça me plais de lui faire jouer les gardes malades ? regarde moi, quant je suis comme ça, je ressemble à rien.

Je ne pensais pas que lui aussi il voulait partir, si nous partions tous les deux, il y aurait un trou dans la meute. Moi, si je partais, c’était que la mort me faucherait dans mon sommeil, ou que Rachel avait décidé de partir.

-Mais tu veux que j’en fasse quoi de ta place ? regarde moi, comme si je pouvais supporter cette charge comme ça.

Il quitta la pièce et ma maison en disant que c’était à moi d’apprendre la nouvelle à Sam… Mais quel crétin, tout ce que je lui demandais, c’était de me laisser tranquille pas de déserter la meute. Je me relevais pour aller sur ses traces, j’étais seulement habillé de mon pantalon de pyjama et ça ne m’amusais pas de devoir lui courir derrière alors que j’avais l’impression qu’à chaque pas, le sol se dérobait sous mes pieds.

Je le suivais à l’odeur, jusqu’aux falaises. Il faisait un temps de chien, et je voyais pas 6 mètres, génial, en plus d’être crevé, j’allais chopper une pneumonie. Tandis que je marchais, je me pris les pieds dans une racine et dévalait la pente que je venais de gravir en roulant, me faisant quelques entailles jusqu’à m’échouer dans l’herbe mouillée au bas de la falaise. J’essayais de me relever, mais c’était trop dur, Tampis j’allais attendre de retrouver un peu de forces. Je fermais les yeux en respirant doucement.

-Jake espèce de tête de mule. Regarde ce que tu me fais faire.

Je me laissais sombrer dans le sommeil dont j’avais tant besoin, sentant à peine la pluie qui me tombait dessus. Je dormais donc dans l’herbe couché sur le ventre, j’avais à peu de choses près la même cicatrice dans le dos que sur le ventre.

Alors que je dormais tranquillement dans l’herbe, je sentis qu’on me baffais. J’ouvrais les yeux, zappant que j’étais dans l’herbe. Je réagissais comme si ma mère venait me réveiller pour aller au lycée.

-Non, pas aujourd’hui, je suis fatigué.

Il en avait marre de s’occuper de moi, mais en même temps, je lui avais demandé de me laisser tranquille au lieu de ça, il venait chez moi m’insulter alors que je n’avais qu’une envie, c’était de dormir. Il me disait qu’il allait partir, je pouvais pas laisser faire ça. J’avais pris sur moi de le ramener, même si je l’avais pas imaginé comme ça, il était là non ? J’ouvrais les yeux à nouveau dans mon lit, si j’avais su qu’il avait appelle Carlisle, je l’aurais rappelé dans la foulé pour lui dire de ne pas se déplacer pour rien. J’étais pas en pire état qu’il y a deux jours.

-Si j’étais pas venu, tu te serais carapaté. Déjà que je suis à peine capable de grimper le long d’un chemin, elle serait devenu quoi la meute sans toi ?

Pour moi, c’était important que Leah ait accouché, après tout, elle était comme une petite sœur pour moi… Je la connaissais mieux que Bliss, ma propre sœur alors bon. Si il regardait un peu autour de lui, il aurait vu que je ne me rétablissais pas bien de mes blessures, parce que c’était pas à cause du coma que j’étais dans cet état là, mais à cause de ma blessure au ventre. C’est un peu comme si on m’avait greffé des organes, il me fallait du temps pour qu’ils se remettent bien en place. Que la greffe prenne en gros, ils avaient du se reconstituer presque en entier alors bon.

-T’es vraiment une tête de mule parfois.

J’avais pas dit ça méchamment, mais plutôt comme on le dit à un petit frère qui fait des bêtises.

-Tu me fais faire des trucs de fous, Carlisle serait pas content si il voyait ça. Il m’as dit de me reposer et de pas jouer les héros, alors pas de frayeur.

Et ben tien, comme si la meute allait faire grand-chose, il était un des plus costauds… Il avait beaucoup progressé depuis qu’il s’était transformé. Il ferait un grand loup quant il arrêterait de s’énerver pour un oui ou pour un nom. Le rôle du ronchon susceptible était déjà pris par moi, on pouvait pas non plus être deux dans ce rôle là.

-Dit pas de bêtises.

Si au lieu de garder tout pour lui, il nous racontait un peu ses misères, on pourrait l’aider, après tout la meute c’était un peu fait pour ça. Il finit par me sourire ce qui en fit apparaître un sur mes lèvres aussi, mais il était un peu faiblard.

-Oui, je sais, mais moi, c’est fait exprès, dans un groupe, il faut un parano grincheux et agressif, et c’est moi, alors ne me pique pas mon rôle le môme.

Quant il dit qu’il avait appelé Carlisle, je blanchit un peu. Mais pourquoi il avait fait ça ?

-Tu t’inquiétais de mon états ? moi je pense qu’on va se faire engueuler tous les deux. Toi parce que tu m’as fatigué et incité à sortir et moi parce que je t’ais couru derrière.

Quel mauvais malade je faisais quand même, je faisais rien de ce que mon docteur me disait.

-Il as dit quoi ? Tu sais, je suis déjà allé le voir, il m’a dit que je devais pas être contrarié pour ne pas m’énerver et ainsi pouvoir décompresser et dormir.

Et oui, j’étais un nerveux moi, il en fallait pas beaucoup pour faire avancer le schmilblick et me faire exploser.

-je suis un peu cassé, je vais mettre quelques mois a me retaper, pas la peine de le déplacer pour rien en plus, ça va puer dans la maison, c’est pas une bonne idée.

Mais euh, j’étais pas dépressif, moi, j’avais dit agressif. Quoique, avec toutes les choses que je pensais je devais être un peu dépressif. Enfin bref. Il se trouvait plus drôle que moi ? je grimaçais pour lui faire comprendre qu’il était pas si drôle.

-Tu as raison, arriver à mon niveau, c’est pas a ta portée petit.

Je levais les yeux au ciel en me redressant un peu, pour mettre les coussins de façon à me retrouver assis. Il se prenait pour un héros. Il nous jouait une pièce mélodramatique ? Il allait tout prendre sur lui.

-Et comme le docteur Cullen et un gland, il va te croire bien sur, tu m’as obligé à te suivre sous la pluie ! Vilain Jake !

Ho, le docteur avait pas l’air content ? ça m’étonnais aussi qu’il soit heureux de revenir encore pour dire la même chose.

-Tu parie qu’il va faire carrément la tronche ? il va en avoir marre de radoter. Tu aurais pas du l’appeler et me demander a moi si j’allais bien, mais comme tu m’écoute jamais… Je vais pas bien ! tu t’attendais à quoi, il pensait que je me réveillerais pas, mon corps a du reconstituer les organes qui ont explosés dans mon ventre, mais tu a déjà vu le film non ? tu étais là.

Pour le parfum, on allait devoir enfumer la maison, franchement, merci pour l’odeur…

Moui, les frères, ça se chamaillait souvent, mais quant même pas au point d’en mettre un des deux dans le coma… c’était peut être ça la différence entre nous. A mon niveau aussi on rigolait beaucoup… Regarder les autres avec leurs mines de ne pas savoir où ce mettre quant je piquais une colère, insulter tout le monde et tout le tralala, c’était bien amusant. Bon, je rattrapais bien ça en me battant comme deux quant il y avait besoin, alors on me passais mes sautes d’humeur…

-A ton âge, tout est possible, on peu encore changer, rien n'est perdu…

J’étais pas KO à la falaise, je dormais bien tranquillement, nuance… Je rigolais un peu quant il se compara à ma mère.

-Rassure toi tu lui ressemble pas. Et heureusement pour elle… Hulk comme mère, pas top.

Enfin, si ma mère avait eu la carrure de Jake, peut être que mon père ne l’aurait pas cogné… ça aurait été au moins ça.

-Bah, y’avais pas le mode d’emplois… D’habitude, c’est moi qui fais ce genre de blague… pas toi, alors bon, comme t’étais déjà parti, il a bien fallu te courir derrière… mais pourquoi il a fallu que tu aille sur la falaise, la plage, c’était bien aussi.

Et plat surtout. Oui, Carlisle s’était trompé, mais pas tout à fait… J’étais quant même bien amoché, et je n’allais pas gambader comme un cabri avant un petit moment.

-Je dis des conneries ça c’est sur, mais à ce niveau là tu me fais pas mal de concurrence… ça empêche pas qu’il ait raison en disant que je suis pas au top de ma forme.

Il me sourit en me disant qu’il était content que je sois là… non mais on allait basculer dans le mélo là… Je le regardais avec un air ironique.

-Jake… je suis pas homo et j’aime Rachel, alors garde tes sentiment pour toi s’il te plait… tout amour est impossible entre nous, il faut que tu te fasse une raison…

Je me retenais de rire. L’envie de dormir m’avait un peu quitté, mais mes cernes bleu étaient toujours là pour témoigner que j’en avais besoin.

Si il me ramenait un vampire à la maison, je m’énerverais à coup sur. Déjà que Bliss était un vampire à mis temps, oh, je lui avais pas dit… Je pris un air sombre, nous avions tous les deux nos petits oublis.

-Mouais, en parlant de famille… Tu sais que Bliss est revenue… J’ais zappé de te donner un scoop de première la concernant.

Il était sur que personne ne le suivrait ? loupé, j’étais venu moi… et je m’étais crouté comme une merde.

-Et voila, t’as eu tout faux, je t’ai suivi, Paul à la recherche de l’enfant prodigue.

Enfin, prodigue, c’était une façon de parler. Il voulait que je dorme, mais j’avais des choses à lui raconter moi… J’avais besoin de lui parler d’un truc grave… comment j’avais pu oublier de lui dire une chose pareil ? surement que j’avais la tête ailleurs.

-Non, peux pas dormir, je dois te raconter un truc de ouf…

Par ou commencer ? c’était pas évident, soit je lui parlais des vampires génétiquement modifiés, soit je lui disais que le double psychopathe de ma sœur était un vampire… j’avais peur qu’il me prenne pour un fou en manque de sommeil.

Si seulement ce n’était qu’une odeur bizarre ? Je n’étais pas une gamine qui avait un scoop, je devais lui parler d’un truc grave… quant il dit qu’il était irremplaçable, je levais les yeux au ciel. Non mais quel taré. J’attendis qu’il prenne une pose sérieuse, ce qu’il ne tarda pas à faire, heureusement.

-Bliss a plus qu’une odeur bizarre. C’est un vampire.

J’attendais que ma première tirade fasse son effet avant de reprendre.

-C’est un vampire, mais elle est aussi humaine… Il faut le voir pour le croire. Je te jure, c’est flippant. Quant elle est humaine, c’est elle, mais quant elle est vampire, c’est une autre fille… comme si elles étaient deux dans le même corps. Enfin, elles sont deux dans le même corps, mais dans des corps différents.

C’était très confus pour moi quant je le lui racontais. Roh, il allait me prendre pour un fou c’était sur. Si on me racontait un truc comme ça, je le croirais pas moi-même…

-Je te jure que c’est vrai… elle m’a fait une démo et m’a plaqué par terre. Elle fait peur sous sa forme vampirique et elle s’appelle Kaya… enfin je crois. Et Bliss m’a appris que si je tuais Kaya, je tuais Bliss avec…

En voyant Jake exploser de rire, je sus qu’en effet, il ne m’avait pas cru le moins du monde… J’avais envie de lui mettre une tarte pour qu’il arrête de rire comme un crétin, mais bon, je devais bien avouer moi-même que ça avait l’air complètement débile ce que je lui racontais.

-Je sais je sais, tu me crois pas une seconde… pourtant, je délire pas…

Il y avait un moyen simple pour lui faire comprendre, si nous nous transformions tous les deux, il verrait bien dans mes souvenirs que je n’étais pas entrain de fumer ma couette.

-Change toi Jake, fais moi voir le joli loup qui est en toi, que j’en fasse de même. Comme ça tu verras que je suis pas fou.

Promis, après ça, je dormirais, mais en même temps, c’est lui qui était venu me réveiller alors que je n’aspirais qu’à la paix, alors il fallait pas se plaindre que je n’avais plus envie de dormir maintenant. Sous les couvertures j’enlevais mon pantalon de pyjama pour me retrouver tout nus, et je me transformais en restant couché sur le lit comme un gros pacha en attendant que Jacob en fasse de même.

Il me prenait vraiment pour un fou, je grommelais un peu en attendant qu’il se change lui aussi. J’avais dit ça comme ça, pas parce que je le pensais. Après tout je n’aimais pas sa couleur, mais ça ne changeais rien au fait qu’il avait une bonne bouille. Quant il fut enfin en position de voir ce que moi j’avais vu, je laissais aller mes souvenirs, ma sœur, le fait qu’elle me plaque au sol, le fait de voir Kaya surgir du corps de ma sœur, la voir me raconter son histoire…

-Vas-y, rince toi l’œil espèce de voyeur.

J’avais pas un crane de piaf, mon cerveau allait bien, et je n’étais pas fou. Il ne fallait pas me prendre pour un illuminé. Je continuais à penser à des trucs, comme ma frustration quant il ne m’avait pas dit que la petite Leah avait accouché entrecoupé de passages avec ma sœur, comme le fait qu’elle me dise que j’étais comme mon père… puis à nouveau la falaise, puis ma sœur. C’était un peu embrouillé par moments, mais bon, j’arrivais tout de même à rester concentré sur ma sœur.

-Je suis pas fou, tu vois ! tu sent ? alors ? qui c’est qui avait raison nounours ?

Je me mis à chantonner la chanson de nounours. Pom pom pom pom pom pom pom poum pom… xD Si après avoir vu ce que j'avais vu, il me prenait toujours pour un fou, j'irais en référer à Sam directement...

J’étais pas vraiment sur que l’hôpital psychiatrique soit le meilleur endroit pour moi pour me détendre… Je le regardais ironiquement, je captais toutes ses pensés, il fallait qu’il fasse attention si il voulait pas que je lui envoi une vacherie.

-tu dois te concentrer pour écouter et te laisser porter par mes souvenirs ? je savais que t’étais un peu arriéré.

J’étais allongé tranquillement, la tête posé entre mes pattes avants sur le lit. Je passais ma patte droite derrière mon oreille, ben non, j’avais pas un crane de piaf, il était tout à fait normal, voir même exceptionnellement beau, logique, c’était moi... Je maitrisais pas bien le fil de mes pensés, parce qu’une pensé en entrainait une autre et ainsi de suite, c’était pas évident de tout maîtriser. Je sentais qu’il avait du mal à suivre, alors essayais de ne pas m’égaré dans mes pensés.

-Quoi, même après ça tu n’es pas décidé à me croire ?

Je réfléchis un instant, il était difficile à convaincre l’animal…

-C’est pas des conneries, Bliss est un vampire, mais pas tout à fait… c’est très bizarre. Tu sais, je lui ais dit que je n’hésiterais pas à la tuer si elle faisait du mal à un humain… mais apparemment, elle aussi les chasse, et Kaya ne se nourrit pas e sang humain, comme les Cullen.