Je vais faire un malheur!! [Jake]

On croit que les rêves, c'est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c'est que c'est fait pour être rêvé… Coluche

A force de vivre, les rêves que l’on murit au fond de nous même s’envolent, je l’ais bien compris depuis le temps tandis que pour moi, mon cauchemar refait surface tout les mois. La pleine lune… Ce mois ci n’échappait pas à cette règle funeste, d’ailleurs, j’avais beau regarder le ciel encore clair, je savais qu’un peu plus tard dans la journée, le soleil se coucherait, laissant place à une lune entière, ronde, et luisante qui m’appellerait à elle sans que je ne puisse rien y faire… J’attendais cette nuit comme on attend la mort, attendant comme à chaque fois de me réveiller avec plein de sang sur moi… je passais les jours suivants la lune prostrée en boule en essayant de me rappeler qui j’avais bien pu tuer, transformer…

Au bout de quelques heures d’attente fébrile, les lueurs du soleil commençaient à disparaitre derrière les montagnes, et laisser place à l’obscurité. Je me levais lentement, enlevant mes vêtements d’un geste résigné, à force, j’étais rodé à ce genre d’exercice, pourtant, j’étais tendue à chaque fois comme si c’était la première. Je les posais sur le tronc moussu d’où je venais de me lever et je m’exposais nue à la lumière de la lune. En quelques instants mon corps fut déchiré en deux, comme pris par des convulsions, puis en un temps très court, tout cela laissa place à une louve couleur chocolat noir, les yeux hagards, près à déchirer la première chose qui me viendrait sous la patte.

A ce moment là, je n’étais plus moi-même, je m’ébrouais prêt à user de ce corps quasiment incassable. Je grimpais rapidement sur un rochet, puis me mis à hurler à la lune pendant de longues secondes, guettant une éventuelle réponse qui ne viendrait surement pas, nous étions tellement peu nombreux maintenant. Finalement, en n’entendant aucune réponse, je me mis à galoper comme une folle en direction de la ville. Je me ferais bien une petite folie sauvage.

Alors que je courrais comme si j’avais le diable en personne aux trousses, je sentis une odeur bizarre venir à moi, je ralentis, même si mon instinct me hurlais d’aller tuer pour me nourrir de chaire tendre et délicate humaine, quelque chose d’autre, la curiosité surement me hurlait de m’arrêter pour voir ce qui pouvait bien répandre cette odeur. Quelque chose semblable à moi, mais en même temps très différent. Il avait une couleur caramel qui me surprenait, sans pour autant être original. Je le dévisageais. Il me parlait en m’observant comme si il craignait que je ne le comprenne pas.

-On dit : qui êtes vous, et je peux vous retourner la question. Je n’ais jamais sentit une odeur comme la votre.

Je le contournais, le reniflant de tout côté comme on regarde et observe une bête curieuse. J’avais beaucoup voyagé dans ma vie, et pourtant, je n’avais jamais vu de modificateurs qui choisissent le loup comme forme… Il y avait bien des périls à être un loup garous, pourquoi ce petit acteur de passe passe prenait le risque de se ramasser la colère des Volturis… il devait être un peu fou.

-Je me demande pourquoi avoir chois le loup ?

Ma question devait bien paraitre surprenante, surtout que j’étais censé être dans une colère noire, prête à tuer n’importe qui, et pourtant, son histoire m’intriguait à cette homme assez fou pour se transformer en loup. Je ne pensais pas qu’il pouvait se prendre pour un loup garous.

Il voulait que je réponde à ses questions, ce qui avait le don de m’énerver quant on ne me répondait pas. Déjà que je n’étais pas patiente. Je grognais en finissant de le renifler. Je ne pouvais pas lui dire qui j’étais, je ne le savais pas moi-même… c’était une question existentielle. Sous ma forme humaine, j’étais Malika, mais ainsi… qui étais-je ? Un monstre, ni plus ni moins.

-Je suis un loup garous, et vous un illusioniste, je n'ai pas besoin de votre pauvre cerveau pour le savoir.

Le modificateur n’était pas content… il n’aimait pas se faire renifler ? il retombait dans le tutoiement… Je rigolais un peu avant de le dévisager à nouveau. Ce n’était souvent que j’avais des conversations sous cette forme. D’habitude, je me contentais de tuer 4 ou 5 humains, cela occupait bien mes nuits.

-Vous êtes vulgaire. Vous choisissez le loup, mais prenez vous aussi les inconvénients qui vont avec ?

Je me demandais vraiment si il savait les danger qu’il courrait.

-Vous pouviez choisir l’aigle, le puma, l’ours, mais non, vous usurpez notre identité… Vous voulez mourir ?

Je ne voyais pas d’autres explications. Mes paroles pouvaient passer pour une menace, il pouvait mal l’interpréter, car il ne risquait pas grand-chose de moi… je n’étais pas matérialiste au point de lui reprocher d’utiliser la même enveloppe que nous.

Il n’avait pas compris le mot illusionniste ? Il ne faisait rien de plus qu’un tour de passe passe. Un magicien, rien de plus. Si il le voulait, il pouvait abandonner cette forme. Je me rebiffais à son insulte. Sale chienne moi ? Jamais on ne m’avait parlé comme ça… En plus, une chienne pouvait avoir plusieurs significations et pouvait être prise pour trainée, marie couche toi là… Je n’étais pas une trainée. Je plaquais les oreilles, montrant les dents. Alors que j’étais une femelle, j’étais aussi grande que lui, ça voulait tout dire, un mâle de mon espèce aurait bien faire 20 cm de plus que ce pauvre petit. Mes dents étaient luisantes et aiguisés comme des lames de rasoir, pas abimés une seule seconde par l’usure et le temps. Il était intrigué par les inconvénients que lui apporterait cette condition de loup ? J’étais partagé par l’envie de lui répondre et de le mordre. Quant il me dit que c’est moi qui allait mourir, je ne pu m’empêcher d’être triste d’un coup… il avait raison, c’est surement moi qui allait mourir, mais pas par sa main.

-Vous avez raison, comme les autres membres de ma race, je ne tarderais pas à être éradiqué.

Je le dévisageais une lueur enragé dans le regard tout à coup. Je penchais un peu la tête sur le côté avant de lui sauter dessus, l’envoyant bouler contre un arbre, je ne lui laissais pas le temps de se relever, le mordant au flanc, laissant son sang couler dans ma gorge et le secouant en tout sens comme une vulgaire marionnette de tissus. Je le lâchais en plein élan pour le regarder s’envoler tout en hurlant.

-Mais pas par toi où les tiens petit modificateur.

Je n’attendais pas qu’il s’écrase au sol et me mis à courir à nouveau en direction du village. Ma curiosité c’était envolé sous son insulte, laissant de nouveau la place à mon instinct qui me battait les tempes. Je voulais du sang, mais pas le sien, du sang humain, qui apaiserait ma haine pour cette nuit. Son sang maculait encore mes babines. J’avais mordu en lui comme dans du beur… mes congénères et moi-même avions la peau plus épaisse que les autres loups, de taille à affronter les griffes des vampires, seuls êtres que nous craignions, et encore, ils devaient se mettre à plusieurs pour tuer un seul d’entre nous.

Alors que je galopais, je sentis que la petite chose s’était relevé, elle perdait du sang, mais ce n’était pas celui que je voulais, celui qui m’appelait au point d’en avoir mal au crane. En quelques instants, il se jeta sur moi, enfonçant ses griffes dans mes épaules. Son action entama à peine mon cuir, et s’il n’avait pas été sur moi, j’aurais continué ma course comme si des aiguilles de pin m’avaient effleuré. Mais il avait beau être à peu de chose près aussi grand que moi, il était plus lourd, je m’écrasais donc dans les feuilles mortes en couinant de dépit. Le sang m’appelait tellement fort que c’en était douloureux pour moi. Je me retournais pour être sur le dos mais face à lui, lui envoyant un coup de pied dans le ventre.

Je me relevais aussi sec, le dévisageant, faisant claquer ma mâchoire dans le vide plusieurs fois, grognant méchamment. Comment osait-il s’en prendre à moi de la sorte le vermisseau ? J’allais lui faire passer l’envie de recommencer. Je marchais droit sur lui, toutes dents dehors, les oreilles plaqués en arrières. Pour chaque touf de mes poils qu'il avait efleuré, j'allais lui briser les os comme des allumettes.

-Tu n’aurais pas du. Je vais d'arracher les tripes!

Il voulait me tuer, c’était risible, vraiment, il avait de l’espoir. Je le prenais à revers lui envoyant un coup de patte dans les côtes à la manière des grands fauves avant de lui mordre l’épaule assez fort pour faire exploser l’os. Ses os éclataient comme du bois sec, ce son était tout à fait admirable. Il devait à peine être minuit, j’allais m’occuper de lui, vu qu’il y tenait tant et ensuite, je m’occuperais des humains. Je relâchais la pression sur son épaule brisée avant de le chopper au cou, arrachant un peu sa peau, pourquoi ce métamorphe se mettait-il sur mon chemin ? Qui sème le vent récolte la tempête, j’allais le réduire à l’était de fossile.

Je pensais que les blessures que j’avais infligé au petit loup suffiraient à le faire filer la queue entre les jambes, j’étais donc relativement confiante, mais non, contre toute attente, il m’attrapa à son tour par le cou et me secoua assez pour ma frapper la tête contre ce qui me semblait-être un rocher. J’essayais de me dégager en lui griffant le museau mais il me tenait bien et semblait résolu à ne pas se montrer faible. Il enchaina donc ce même mouvement plusieurs fois jusqu’à ce que mon esprit fou sombre dans les méandres de l’inconscience.

Je dormis assez longtemps, car quant j’émergeais le soleil commençait à se lever, et je n’étais plus sous forme de louve. En plus, il y avait un homme sur moi. Mon dieu, j’avais tué un homme cette nuit et je n’avais rien trouvé de mieux que de m’endormir avec son cadavre dans les bras. Je me débattais prête à m’enfuir loin d’ici, quant le bruit de son cœur m’alerta. Il était vivant… je ne l’avais pas tué. Je respirais un peu mieux, mais je me sentais quant même coupable, je l’avais mis dans un sale état apparemment… Je me passais une main dans les cheveux, ils étaient emmêlés et couvert de sang séché… j’avais deux entailles au niveau des épaules, mal au crane et la gorge en feu… comme d’habitude, je ne me souvenais de rien. Le sang que j’avais sur moi n’était pas le mien à première vue… le sien surement. Le temps qu’il se réveille, j’aurais le temps de retrouver mes vêtements. Je me souvenais où je les avais laissé, sur un tronc, hier soir. Je n’avais qu’à me diriger à l’odeur pour remettre la main dessus. Au bout de 20 min de marche nue à travers la forêt je remettais la main dessus, les enfilant rapidement. Je ne portais qu’un bustier fuchsia et un mini short en jean.

Je revins jusqu’au jeune homme qui ne s’était pas encore réveillé. Je m’assis contre un arbre, les jambes rabattues contre mon torse, enserrés dans mes bras, me balançant d’avant en arrière. Je me mis à chantonner une mélodie que ma mère me chantait il y à fort longtemps. Je marmonnais donc des mots dans un dialecte indou disparu depuis le temps.

Je ne bougeais pas d’un pouce quant il gémis en se réveillant, comme si il n’existait pas, j’étais dans ma bulle. Je ne faisais pas attention à sa nudité comme au reste d’ailleurs. Il avait une odeur bizarre. C’était surprenant qu’il ait survécue à mon attaque. Je le regardais avec un regard apeuré, ce pouvait-il qu’il me reconnaisse ? il aurait du être soulagé de voir un être humain à son réveil… que lui avais-je fais… si je ne voulais pas paraître pour une folle, je devais lui parler… je pouvait-il qu’il sache qui j’étais ? Impossible… pourquoi avait-il peur. Ma voix était mal assurée et un peu tremblotante quant je lui dis.

-Vous êtes réveillé ? je me promenais et je vous ais trouvé… voulez vous que j’appelle du secours ? J’ai perdu mon portable… mais je peux aller chercher de l’aide en ville.

Pourquoi n’ouvrait-il pas les yeux ? L’odeur qu’il dégageait ne m’était pas inconnue. Il devait être un modificateur, j’en avais rencontré des fois. Nous étions nous battus ? c’était le plus probable. Je devrais attendre pour savoir de quoi il se souvenait. Pourtant, je ne bougeais pas, j’avais peur, peur de moi-même plus que de lui… combien avais-je tué d’humains cette nuit, il faudrait que je lise les journaux. Il semblait être endormi à nouveau. Il cicatrisait vite, comme moi… je tremblais de nervosité et de trouille. J’étais un monstre. Un monstre qui occultait ces nuits qui faisaient de ma longue vie un enfer.

Il se redressa en se tenant l’épaule. Il avait l’air de dormir assis, ça aurait pu être risible, mais je ne riais pas, le regard un peu hagard posé sur lui. A ses paroles, se passait une main sur ma tête. C’est pour ça que j’avais mal ? Je ne me souvenais de rien… je grimaçais un peu en relâchant mon emprise autour de mes jambes, les laissant s’allonger devant moi. Il m’avait tapé la tête contre un rocher… il avait beaucoup de force pour résister à mes attaques.

-Je ne comprends pas. Vous devez confondre.

Je ne me souvenais pas et en même temps, je n’avais pas très envie de me souvenir. Je le regardais un peu effrayé à l’idée de lui avoir fais du mal. Il avait mit du temps à émerger quant même. C’était la première fois que je retrouvais une victime vivante. Enfin, lui il n’était plus humain c’est peut être pour ça qu’il n’était pas mort. A part son sang, je ne voyais rien sur moi, ou plutôt je ne sentais que son sang sur moi. Il faudrait que je me lave pour ne pas trainer cette odeur sanguine sur moi trop longtemps.

-Vous avez mal ?

Oui, c’était une question stupide, mais je ne savais pas vraiment quoi dire… j’étais au bord des larmes, mes yeux s’embrumèrent un instant, ils allaient déborder et inonder la forêt. Je tortillais une mèche de cheveux entre mes doigts, les lèvres pincés par l’envie de vomir avec tout le sang séché qu’il y avait autour de lui.

Je me renfrognais un peu, il avait un esprit de déduction ce petit. Je le regardais se relever, il avait mal… Il allait devoir se casser l’épaule pour qu’elle se remette bien. Il allait avoir encore plus mal, je le plaignais volontiers. Je le regardais avec de grands yeux ahuris. Il avait tout compris, je me mordis la lèvre inférieure en tripotant la mèche de cheveux avec acharnement. Apparemment, je ne pouvais pas lui mentir, alors autant lui donner la vérité. Je ne voulais pas qu’il ait peur de moi. J’étais un monstre, mais je m’en voulais. Quant il me dit qu’il m’avait empêché d’aller en ville, je ne pu m’empêcher d’être heureuse. Je n’avais fait de mal à personne. Je me relevais d’un bon, lui sautant dans les bras, ne faisant pas attention à son épaule. Je reculais un peu en le regardant. Je posais un bisou sur sa joue.

-Je ne suis pas aller en ville ! merci merci ! je me demandais ce que j’avais bien pu faire cette nuit.

Pour ce qui était de m’enfermer, ce n’était pas si simple. Ça demandait un peu d’organisation.

-Tu sais… s’enfermer… ce n’est pas facile… Enfin si, mais trouver un truc assez dur pour contenir un enfant de la lune, même a Alcatraz je ne suis pas sur que je trouverais une cellule assez solide. Et après, il faut que je me libère de cette cage… toute seule, ce n’est pas facile.

Ça me surprenait qu’il n’ait pas plus peur de moi que ça. Il avait vu ce que j’étais et pourtant, il ne s’échappait pas… D’habitude, il n’y avait jamais personne pour me raconter ce que j’avais fais quant je me réveillais.

Je le libérais de mon emprise quant il gémit, le pauvre je lui avais fait mal. Quant j’étais avec un de mes semblables, ce qui était rare, sauf au début, je ne m’enfermais pas, nous cavalions à deux, nous trouvions d’autres de nos semblables et nous bâtions les uns contre les autres avant d’aller tuer des animaux, où les rares humains qui se mettaient sur notre route, mais en ce temps là, les humains étaient bien plus méfiants qu’aujourd’hui, ils croyaient encore à la mythologie, mais maintenant, ils sortaient les soirs de pleine lune, ils ne sortaient pas la nuit… ils avaient peur. Par la suite, nous trouvions beaucoup moins de nos semblables nous passions donc moins de temps à nous battre et plus de temps en chasse. Jusqu’au jour, où je n’avais plus trouvé personne, trouvant un de mes semblables tous les 5 ans en moyenne, ce qui laissait beaucoup de temps pour faire des carnages.

-Non… je ne m’enferme pas, jamais, et je ne connais personne qui soit susceptible de me libérer. Je ne connais personne, tous les gens que je côtoyais sont mort depuis longtemps, les humains sont si éphémères.Quant j'étais en Afrique, il m'arrivait de me perdre dans le désert au plus loin des habitations mais ici ce n'est pas si simple, les humains ont envahi tous les coins

Le soleil venait de se lever, enfin, il y a quelques heures. Je le regardais, je n’avais jamais eu besoin de montre pour savoir l’heur qu’il était. Il devait avoir une famille des gens qui s’inquiétaient pour lui.

-Il est encore tôt, 6h30 environ, ton épaule doit te faire souffrir, elle s’est mal ressoudée, si tu veux, je peux t’aider.

Je ne voulais pas le forcer, mais el plus de 2800 ans, j’avais appris à me soigner toute seule, je pouvais le rafistoler facilement, mais il n’avait pas confiance en moi… normal, je n’étais qu’un monstre. Sa nudité ne me gênais pas du tout, j’en avais vu d’autres.

Il voulait m’enfermer ou me tuer… charmant… je le regardais avec un petit air malheureux. Je me sentais déjà bien mal, mais en plus, ce plouc voulait me tuer… ben voyons. Je le dévisageais un instant avant de dodeliner de la tête.

-Mais c’est très aimable de ta part… Vraiment, me proposer de me tuer, c’est très sympa.

Une larme coula le long de ma joue, j’étais une femme sensible moi. Déjà que j’avais perdu pas mal de mes amis, maintenant, ce garnement voulait m’enfermer où me tuer. J’essuyais ma joue d’un revers de main avant de le regarder avec une pointe de ressenti dans le regard.

-Comme si nous n’en avions pas assez avec les Vampires, il faut que les modificateurs s’y mettent aussi.

Je lui tournais le dos pour respirer à fond. Je tremblais un peu, et ce n’était pas le moment de m’énerver. Il ne voulait pas de mon aide pour son épaule, il n’avait aucune confiance en moi, dommage qu’il ait rencontré la mauvaise partie de moi en premier, les choses seraient difficiles. Pourtant j’étais une chique fille, enfin, j’en avais l’impression.

-Tu dois me prendre pour quelqu’un de stupide qui ne remarquera pas que tu as mal, mais bon, passons, je ne vois pas ce qui pourrais te faire penser que tu pourrais me tuer alors que même les Volturis n’y sont pas arrivé en plus de 2890ans. Ce ne serait qu’une broutille pour moi de te casser l’épaule et de te rafistoler.

J’étais un peu sur les nerfs maintenant. Le fait qu’on me prenne pour un monstre alors que j’étais sous ma forme humaine, c’était insultant. Moi, contrairement à lui, je n’avais pas le choix… toutes les nuits je devais lutter pour ne pas ne transformer, mais le soir de pleine lune, je n’y pouvais rien, l’appel était trop fort en moi. Si je pouvais arrêter de l’être, je le ferais… mais je ne pouvais pas.

Je ne lui en voulais pas de m’avoir mis KO, si j’avais eu assez de volonté pour le faire moi-même, je l’aurais fais, mais le problème quant j’avais cette forme, c’est que je contrôlais plus rien du tout, comme si je n’étais plus dans mon corps tout simplement.

-Je suis bien contente que tu m’ais assommé… tu sais, j’étais humaine avant… que l’on me morde. Je n’aime pas tuer, mais je n’ai pas vraiment le choix. Mais je ne veux pas mourir, ça me fais peur.

Ma race était tellement une menace que personne n’en entendait jamais parler… Nous étions discrets, ne tuant que quant nous n’avions pas le choix. La plupart d’entre nous ne se souvenait même pas de ce qu’il c’était passé la nuit d’avant. Nous étions peut être des monstres sanguinaires une nuit par mois, mais au final, nous restions humain.

-Pourquoi ma race serait-elle une menace ? nous ne sommes qu’une centaines d’individus dans le monde, une espèce en voie d’extinction.

Il avait peur que je lui fasse du mal, mais en même temps j’avais un diplôme de médecin et j’avais été engagé en tant qu’infirmière à l’hôpital de Forks. Je haussais les épaules en lui souriant et posant une main plus douce que jamais sur son épaule, sans pour autant appuyer sans avoir son consentement.

-J’ai 20 ans en apparence, je ne peux donc pas exercer en tant que docteur, mais j’ai été herboriste, infirmière, docteur dans des actions humanitaire en Afrique où ils sont moins regardant sur l’apparence, j’ai de l’expérience depuis au moins 2000 ans dans les plaies et les bosses en tout genre, tu peux me croire, j’en ais vu en vivant avec une bande de guerriers moghol, avec les huns, les romains… jusqu’à la deuxième guerre mondial.

Alors oui, j’avais pas mal d’expérience.

Décidément, ça lui faisait très plaisir de m’assommer, quel gentlemen… je levais les yeux au ciel. Etait-ce un passe temps chez lui de faire du mal aux femmes ? ça lui plaisait de battre les femmes, il pouvait bien constater que je n’étais pas dangereuse là… où alors il se voilait la face. Je n’étais pas trop d’accord avec lui.

-La mort est un commencement… je ne crois pas à ce genre de sornettes. J’ai vu bien trop de mes connaissances mourir pour pouvoir penser qu’après la mort il y a quelque chose. Et non merci pour la proposition, ce n’est pas que ça m’a fais mal, mais ça ne m’a jamais beaucoup plus que l’on m’attaque.

En repensant à eux, une vague de tristesse m’envahit, mais j’y mis tu frein, ce n’était pas le moment d’être nostalgique. Nous n’étions pas aussi dangereux qu’il voulait bien le croire… en tant qu’humain, nous ne différions pas vraiment des autres hommes, plus puissant, c’est tout.

-On ne se contrôle pas durant une nuit par mois… franchement il y à pire non ? En plus, tu n’es pas mort, la preuve que tu es tout aussi dangereux que moi.

Je lui fis un sourire malicieux, il voulait bien que je le soigne. Je me rapprochais de lui avec prudence, posant ma deuxième main sur son épaule.

-ça va faire mal.

D’un seul geste, je lui brisais à nouveau l’épaule en lui mettant en place comme il fallait. Je regardais autour de moi rapidement.

-Ne bouge pas, je reviens.

Je déguerpis quelques secondes, me déplaçant si rapidement que l’on ne me voyait plus. Je revins avec des bouts de bois et des assez longs morceaux de lierres. Avec le tout, je lui fis une attelle artisanale avant de le regarder dans les yeux en me hissant sur la pointe des pieds.

-Bon, il faudra bouger ton bras le moins possible, si tu cicatrise aussi vite que moi, tu devrais aller mieux dans quelques heures. Il faudra la refaire quant tu auras d’autre matériaux. Par ce que les feuilles, c’est joli, mais ça va pas durer, avec du sparadrap, ça serait un peu mieux.

J’aimais bien mon travail, soigner des gens, c’était utile. Je repensais à ce qu’il m’avait dit. Il faisait de la mécanique ?

-Ah les voitures, je suis assez calé en la matière, faut dire que je les bricoles depuis leurs créations. Je trouve ça marrent, même si actuellement j’en ais pas. Tu en répare une actuellement ?