Ici, C'est chez moi! [Junior & Edward]

J’avais suivi Alice depuis la forêt jusqu’à chez elle, nous avions couru à toute allure, mais j’avais essayé de faire la course avec elle, même si je savais pas ou on allait et qu’elle avait des jambes plus grandes que les miennes, c’était un défi. J’aimais bien faire la course. Je restais quant même en arrière, me tapant des petits sprints de temps en temps. Elle s’arrêta en me présentant une maison qui était jolie… enfin, c’était une maison quoi.

-Elle est grande ta maison.

Je me doutais pas qu’ils étaient autant à y vivre. Elle m’invita à y entrer, et dès que je fus a l’intérieur, je sentis une autre odeur, elle était agréable, un autre vampire à l’étage. Je posais mes yeux rouges sur Alice avec un air interrogateur. C’était un piège ?

-Alice… on est pas tout seul.

Je reculais jusqu’à sauter sur le piano en un bon et me mettre en position défensive. Si ils voulaient me piéger, je me laisserais pas faire. Je feulais comme un chaton pris dans une souricière.

-Tu m’as mentis ! c’est un piège !

(HJ :

Alice Cullen a écrit:

Je me retournai vers le gamin qui était maintenant descendu du piano de mon très cher frère..Ouff!

Je préfèrerais que tu ne marque pas des choses comme ça ^^ C’est à moi de décider si je descends ou pas du piano lol]


J’étais toujours perché sur le piano en position défensive en vu d’une éventuelle attaque surprise. Si ça se trouve, il y en avait d’autres caché dans le jardin prêt à intervenir. Le jeune homme descendait les escaliers avec un air détendu, demandant ce qu’était ce raffut. C’était moi, Junior en personne. Je le regardais intrigué. Je n’avais rien à craindre ici hein ?

-C’est pas vrai, tu m’as mentie !

Je n’avais pas particulièrement confiance. Elle m’avait dit qu’elle m’emmenait ici pour discuter dans un endroit discret. Finalement, il y avait deux adultes, pas très courageux ces vampires, deux pour s’en prendre à un enfant comme moi. Je regardais Alice, puis Edward… elle disait que c’était son frère ? c’était la famille dont elle m’avait parlé ? Je regardais le piano, et si je voulais pas descendre ? elle allait faire quoi ? Je feulais de plus belle en me redressant un peu, comme ça, j’étais plus grand que les deux, ça me plaisait assez, voir tout le monde d’en bas, c’était lassant, ça me changeais comme ça, et puis, je pouvais mieux les surveiller.

-Il a pas l’air gentil, il a une sale tête. Je l’aime pas.

Je lui tirais la langue. Il pouvait très bien faire la tête, je me fichais de son piano. Je posais mes poings sur mes hanches. Si j’avais su que je faisais pitié à Alice, je serais partie tout de suite. Si elle avait dit qu’elle m’aimait bien parce qu’elle me trouvait mignon, ça aurait été plus flatteur.

-C’est pas beau comme prénom Edward, ça fais vieux.

Je plissais les yeux avec un sourire en coin. Si ils avaient voulu me sauter dessus, ils l’auraient fait, je n’avais plus une posture défensive, avec mes poings sur les hanches, j’avais l’air de les prendre de haut, prenant un air supérieur. Du haut de mes 10 ans, c’était assez comique à voir.

Je m'aperçus un peu plus au parole de ma sœur que je n'étais pas le bienvenu... décidément, je n'étais le bienvenu nul part -_- Ni chez moi ni à l'hôpital au prêt de Bella. Super!!
J'étais en effet détendu, comme si j'étais seul chez moi, comme si il n'y avait pas de gamin qui jouait debout sur mon piano >< Ce n'était qu'un piano après tout! Non? Bon d'accord, ça m'embêtait un peu mais je n'allais pas chier un cake pour ça.

J'entendis les pensées de ma sœur et fronça les sourcils. Pitié... non, à moi il ne me faisait pas pitié. Il me rappelait celui que j'étais il n'y a pas si longtemps. Celui qui en un seul regard te supplier de l'aider, te supplier de changer pour devenir meilleur. Mes yeux dorées se posèrent sur ma sœur, j'acquiesçais d'un bref geste de ma tête. Si elle ne voulait pas mettre Carliste au courant, je ne le ferais pas mais il allait bien s'en apercevoir tout seul!

Je tournais soudainement la tête vers le môme puis haussa un sourcil. Charmant! Très charmant! Je restais pourtant totalement seraint, de toute manière ce que disait ce goss ne m'atteignait pas. Il était très vulgaire en tout cas.

- Excusez moi... Monsieur... de ne pas vous plaire!! Mais pour ma part, je vous trouve bien jeune pour nous prendre ainsi de haut, et votre sourire en coin vous donne un air vulgaire... hum... je passais alors au tutoiement Ton age et ton comportement ne vont pas ensemble! Veux tu te rendre plus pathétique que tu ne les déjà? Junior Smith... c'est ça?

Mon regard s'était planté dans le sien, cette fois ci un peu plus insistant. Mes paroles étaient peut être un peu dur mais elles n'étaient pas faites pour le blesser mais plutôt pour le faire réagir. Je voulais lui montrer que moi, même d'après sa description, je voulais l'aider.

Vulgaire ? je pouvais faire pire, après tout, j’avais grandi dans un bordel, et dans les foyers et orphelinat, soit les enfants ne parlaient pas à cause de certains traumatismes, soit ils parlaient mais avaient un langage particulier, et la langue bien pendue. Si je les prenais de haut, c’était parce que j’étais sur le piano, et que je préférais les avoirs à l’œil. Je rigolais un peu en entendant sa façon de parler, il me vouvoyait et il m’appelait monsieur. C’était flatteur, on m’appelait toujours mon petit, bonhomme, où des surnoms de petits.

-Je suis vulgaire ? on me l’a jamais dit…

Oui, j’étais un peu intrigué. Je me rembrunis en l’entendant prononcer mon prénom… comment il savait ça lui ? soit ils m’avaient espionnés, soit il y avait quelque chose de particulier. En plus, je donnais jamais le nom de Smith à personne, pour les autres, je n’avais pas de nom, Smith, c’était le nom le plus courant des états unis. J’avais envie de lui sauter dessus. Mon âge et mon comportement n’allaient pas ensemble ? On échangeait si il voulait !

-Je suis pas pathétique ! c’est pas vrai !

La différence entre les enfants immortels et les vampires normaux c’est qu’on avais beau avoir 2 ans où 300, on restait toujours figé à l’âge où on avait été mordu, certains étaient assez mature pour apprendre certaines choses importantes, moi, je m’intéressais, mais personne n’avait la patience de m’apprendre, à l’orphelinat, il y avait trop d’enfant pour qu’on s’occupe plus de moi que d’un autre, et dans les familles d’accueil, les humains me servaient de repas durant les premiers jours et après je changeais de ville et tout était à refaire. Je m’assis sur le bord du Piano, un peu intrigué par cet homme qui jouait son rôle pas monsieur pas gentil que je lui avais donnée à la perfection. C’était surtout son regard insistant qui m’avait fait plié. Je n’avais pas l’habitude qu’on me parle méchamment, le contraire arrivait plus souvent. Tout le monde s’attendrissait devant moi. Déjà qu’un enfant, c’était mignon, mais un enfant vampire, c’était l’arme fatale pour les enfants.

-Comment tu connais mon nom ? Tu connais pas mon vrai prénom ?

Bah oui, si il était devin, autant en profiter non ? ma mère m’appelait tout le temps Junior, mais il me semble que j’avais un prénom, un vrai, parce que Junior, c’était plus souvent un surnom, pas un vrai prénom.

Je sentais que j’allais pas l’aimer ce type… il n’était pas gentil, pourquoi il m’insultait comme ça alors qu’il me connaissais pas ? Pour moi, être pathétique, c’était comme faire pitié, c’était une insulte. Je croisais les bras sur mon torse en lui lançant un regard noir. Alice le laissait dire, c’était pas gentil de sa part non plus de le laisser dire des méchancetés à mon égard. C’était son frère, mais il était pas gentil, dire que j’étais pathétique me faisait de la peine et si j’avais pu, j’aurais pleuré. Je crispais la mâchoire avant de lui répondre d’une petite voix.

-C’est pas vrai, c’est toi qui est pathétique, c’est celui qui dit qui est ! Moi je suis pas pathétique…

Il me faisait de la peine, il savait rien de moi, il avait pas le droit de dire des trucs comme ça ! Qu’es ce qu’il avait mon comportement ? et mes réactions ? J’avais pas confiance dans les vampires adultes, jusqu’à présent, ils avaient toujours essayé de me tuer, du coup, je les esquivais au maximum. Il savait rien de moi, alors il n’avait pas à me juger. Il se rapprochait de moi tandis que je le couvrais toujours d’un regard noir.

-T’as pas le droit de dire des trucs ! tu me connais pas !

Je regardais Alice un instant avant d’observer à nouveau Edward. Il lisait en moi… Je fus un peu déçus qu’il puisse pas me dire ce que je savais pas déjà, mais bon. Ahh ! mais il m’espionnait dans ma tête ? Je n’avais pas envisagé de rester chez eux, Alice m’avait juste dit de venir chez elle pour me parler. Je ne pensais vraiment pas à ça. Il disait des trucs bizarres. Selon lui, j’étais ambitieux, curieux et que je voulais apprendre à bon ?

-M’apprendre à vivre ? mais je vis bien moi…

Vivre comme avant, comme si j’étais humain ? mais je n’étais pas humain moi, je l’étais plus en tout cas. Ce que je me souvenais de ma vie humaine ne me plaisait pas plus que ça. Il c’était passé plein de trucs quant j’étais humain et je voulais pas revivre ça. Je le regardais avec curiosité. Il s’était tellement rapproché de moi qu’il était à une poignée de main de moi. D’ailleurs, il me tendis la main. Je savais pas comment prendre ce qu’il avait dit. J’étais pas sur de vouloir changer moi. Je savais rien d’eux et ils me proposaient de m’aider alors que je ne voyais même pas dans quel domaine j’avais besoin d’aide.

-Vous êtes très bizarres tous les deux.

Je sautais de piano et me dirigeais vers la porte en reculant comme si cette bande de fou furieux était contagieux. Ils devaient être atteints ces deux là, si le reste de la famille était comme ça, il fallait que je m’échappe vite fait.

Doué avec les enfants ? j’avais envie de pleurer et de le frapper. Y’avais mieux quant même. Alice se décida à bouger et se rapprocha de moi à son tour. Elle disait que si ils voulaient m’aider, c’était pour qu’on ne me traque plus, ça c’était une bonne idée, mais pour ça, il n’y avait pas besoin de m’insulter. J’étais déjà proche de la porte, près à partir. Je voulais pas rester avec eux, ils étaient trop bizarres ces deux là. L’une voulait me protéger et l’autre me traitait comme une merde. Je m’immobilisais. Elle voulait m’apprendre des trucs… comme quoi ? J’étais venu ici pour qu’elle me parle des Volturi et résultat, on m’insultait.

-Ceux qui me traquent ne m'insultent pas eux au moins !

Les rois, je m’en fichais, y’en avait un qui était à l’origine de mon malheur. Louis XIV, c’était à cause de lui que ma maman était allé dans les îles et qu’elle avait été mordu. Si il ne l’avait pas envoyé là bas, on aurait surement été heureux, pas de vampires, et j’aurais peut être eu un papa. Les rois, je m’en fichais, je les aimais pas. Je les regardais, franchement, me faire insulter, c’était pas le moyen de me faire rester. Je manquais peut-être d’une autorité parentale, mais je n’avais aucun besoin de me faire rabaisser.

-L'histoire ne m'interesse pas, tu m'avais parlé des Volturi, c'est pour ça que je t'ai suivi.

Ils devaient être une bande de psychopathes. A coup sur, j’étais tombé sur une bande de vampire fou. Il valait mieux que je parte avant qu’ils m’enferme dans une cave pour s’adonner à des jeux pervers. J’avais été trop curieux en la suivant, il était clair qu’ils étaient complètement barge. Sinon, le Edward à qui Alice souriait ne m’aurait pas insulté comme si j’étais une sous merde.

Je me retournais en entendant des bruits de pas précipités dans la maison. Une grande blonde débarqua pendant qu’Alice me demandait si je resterais si elle me parlait des Volturi… mais pourquoi voulait-elle que je reste. Je hochais la tête en restant subjugué par la blonde qui me saluait. On aurait dit un ouragan débarquant dans la maison, comme si elle était inquiète.

-Oui, je resterais tant que tu m’apprendras des trucs.

Et plus si finalement je me sentais bien ici, peut être que je resterais… l’avenir nous le dirait. Je restais stupéfait par la beauté de Rosalie, la sœur d’Alice. Je trouvais qu’elle ressemblait un peu à ma mère, enfin, surtout ses cheveux, longs, blonds…

-Salut… sœur d’Alice.

Bah oui, je savais pas son prénom. Il en manquait encore combien des vampires ? Ils étaient combien dans cette famille, la présence de Rosalie m’avait un peu apaisé et je n’avais plus l’intention de partir. En plus, le sourire d’Alice m’encourageait dans ce sens. Je quittais donc les abords de la porte. Je me demandais ce qu’Edward pensait de tout ça. Après tout, il ne disait rien depuis un moment.